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Circonvolutions tous azimuts

25 janvier 2012

Luxe

Voici un autre luxe en ce moment, outil bien souvent ridiculisé : le sourire.

Pourtant qui n'a pas eu envie de sourire en visualisant le sourire d'un autre. Le vrai sourire, celui qui fait du bien, le bienveillant, donné comme ça sans arrière pensée. C'est un don sous estimé. Le truc qui fait chaud au coeur. Médiatisé régulièrement, on lui donne toutes sortes de vertues.

Il suffit de tester et réfléchir quand il se déclenche le vrai sourire. Je ne parle pas de celui conventionnel, attaché à nos faces habituellement. Celui de raison, d'amabilité contrainte, de sociabilité. Non, pas celui-ci. Celui qu'on ne peut réfreiner, qui vient presque contre notre gré. celui qui nous laisse béat. Voilà béatitude, c'est le mot.

De rares fois (trop rares ?) j'en ai fait l'expérience.

Lié à un sentiment de plénitude, de sérénité, parfois, j'ai souri en rentrant chez moi. Retrouver un lieu qui m'est cher a révélé ce sourire inattendu. Un retour aux sources, comme revenir dans la maison de mon enfance. Que d'émotions enfouies ressurgissantes par le biais de mes lèvres. Spontanément, furtivement...

D'autres fois, l'émotion est liée aux retrouvailles d'un ami. Ce sourire est large, naturellement épanoui, presque indécent tellement il est bon. Il parcourt tout le corps et rien ne peut arriver alors, sauf la joie de revoir celui ou celle qu'on apprécie. Il monte de l'intérieur et inonde le moment de bonheur.

Quelques fois, il est venu tout simplement au détour d'un mot, d'une phrase lue, d'une réponse, touchant au plus profond de soi une émotion pas définie mais bien réelle.

Béatitude, Félicité que ces courts moments...ce serait bien une clé qui ouvre à bien des (petits) bonheurs.

 

barackobama

 

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5 janvier 2012

Petits détails

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Une partie du corps est très représentative du temps qui passe. Les mains. Les mains, on s'en sert dés la naissance. Alors, elles expriment, comme les cercles d'un arbre, tous les passages de notre existence.

Les miennes ont leurs marques déjà bien visibles. Des cicatrices, des coupures, des plissures, des tâches, oui aussi, en plus de la coloration nicotinique. J'aime regarder les mains avant de les toucher. Elles en disent long sur une personne, une vie. Sont-elle grandes ou petites, fluettes ou grassouillettes, fines ou épaisses, soignées ou délaissées, courtes ou longues ?...un nombre incalculable d'informations passe au travers de ces images. Je remarque souvent si elles ont été bichonnées ou maltraitées au fil du temps. Si le travail a fait son oeuvre, manuel ou intellectuel, les mains ne sont pas identiques selon les labeurs. Elles servent tant et tant de fois. Caressent, frappent, enpoignent, tiennent, pincent, effleurent, guerissent, réchauffent, rassurent, repoussent...tant et tant de fois. 

Quand on vient à les toucher, le ressenti s'ajoute au visuel. Elle sont chaudes ou froides, rugueuses ou douces, moites ou sèches, crispées ou détendues, droites ou tremblottantes. ..Elles sont le miroir de notre vitalité, de notre santé. J'aime prendre les mains en mains. C'est un geste de plus en plus intime (on ne se touche plus beaucoup spontanément de nos jours). Certains reculent face à cette invitation d'échange. D'autres apprécient ce petit geste d'accord tacite. Juste côte à côte. Le silence est bien souvent le bienvenu lors de mains à mains. Si l'envie se fait sentir, je rajoute parfois, une légère caresse de l'index à cette communion. Comme un message pour dire, je te tiens la main, ce n'est pas anodin. Profitons.

Avec l'âge ou le grand âge, les mains se flétrissent comme une vieille pomme, l'élasticité diminue. La peau devient transparente comme pour nous indiquer qu'il est temps de se montrer vrai, de l'intérieur. Plus de représentation, de cache cache. Les veines sont de plus en plus apparentes, gonflées d'orgueil d'être toujours palpitantes, même si parfois elles font de vilaines éclaboussures.

J'aime les mains de mes semblables. Outils merveilleux indispensables à notre vie.

mains

5 janvier 2012

Intermède musical

 

Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeux

Même riches ils sont pauvres, ils n'ont plus d'illusions et n'ont qu'un cœur pour deux

Chez eux ça sent le thym, le propre, la lavande et le verbe d'antan

Que l'on vive à Paris on vit tous en province quand on vit trop longtemps

Est-ce d'avoir trop ri que leur voix se lézarde quand ils parlent d'hier

Et d'avoir trop pleuré que des larmes encore leur perlent aux paupières

Et s'ils tremblent un peu est-ce de voir vieillir la pendule d'argent

Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui dit : je vous attends

Les vieux ne rêvent plus, leurs livres s'ensommeillent, leurs pianos sont fermés

Le petit chat est mort, le muscat du dimanche ne les fait plus chanter

Les vieux ne bougent plus leurs gestes ont trop de rides leur monde est trop petit

Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit

Et s'ils sortent encore bras dessus bras dessous tout habillés de raide

C'est pour suivre au soleil l'enterrement d'un plus vieux, l'enterrement d'une plus laide

Et le temps d'un sanglot, oublier toute une heure la pendule d'argent

Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, et puis qui les attend

Les vieux ne meurent pas, ils s'endorment un jour et dorment trop longtemps

Ils se tiennent par la main, ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant

Et l'autre reste là, le meilleur ou le pire, le doux ou le sévère

Cela n'importe pas, celui des deux qui reste se retrouve en enfer

Vous le verrez peut-être, vous la verrez parfois en pluie et en chagrin

Traverser le présent en s'excusant déjà de n'être pas plus loin

Et fuir devant vous une dernière fois la pendule d'argent

Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui leur dit : je t'attends

Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non et puis qui nous attend

 

 

 

5 janvier 2012

Le petit train de la vie

Le petit train nous emmène parfois sur des chemins inconnus. La curiosité est dans la nature humaine. Je ne fais pas exception à la règle. La curiosité m'a toujours entraînée vers des rivages pas toujours accueillants mais souvent surprenants.

Puis le petit train fait des pauses...des petits stops ordinaires et d'autres transits bien plus conséquents. Quant aux derniers définitifs, je les croise plus que mon compte. Métier oblige.

Mais avant d'en arriver à ces repos inéluctables et fermement irréversibles, il s'en passe des choses. Des lenteurs, des retrospections et introspections qu'il convient d'observer.

C'est une découverte depuis quelques années. Je ne m'étais pas méfiée de ce chemin là. J'y allais le coeur en fête, l'enthousiasme débordant comme à chaque bonne idée venue un matin au levé du lit. On se dit, tiens une lumineuse idée pour changer de vie...oui...lumineuse ! Sauf qu'on se croit, à ce moment là, forte, forte de tout un tas de préjugés, allant de la méconnaissance aux croyances naïves. Donc, une lumineuse idée m'est tombée dessus un matin et voilà que le cours de ma vie s'en est trouvé bouleversé, radicalement. Je ne suis pas de ceux qui appuient doucement sur la pédale d'accélérateur, je fonce.

Nouvelle vie, balayage de la main de tout un pan faisant définitivement partie du passé. Ah oui, on allait voir ce qu'on allait voir. Moi dans toute sa splendeur. Après moults pleurnichages sur le deuil de l'ancienne vie, mais pas trop tout de même, j'ai emboité le pas de cette nouvelle vie. Nouveau métier, nouvelle fonction très vite. Très vite, j'ai été brieffée. J'ai découvert la difficulté d'emblée. La vieillesse, les manques, les absences, les laideurs de toutes sortes, le rythme insensé des prises en charge, des anciens maltraités pris pour de vulgaires pompes à fric. Siècle de fou.

j'ai la naïveté de me dire que je peux adoucir certaines brutalités de la fin de vie. En fait, j'adoucis le mieux que je peux mais, il y a un mais, ce n'est pas sans y laisser des plumes. Forcément ! Observer finement les ravages du temps sur l'homme n'a pas que des avantages. Il y a l'effet miroir, conscient ou inconscient. C'est moche vraiment. Pourtant, il faut bien s'engager sur ce chemin ultime. Seul ou accompagné.

4 janvier 2012

Il était une fois...

Il était une fois...l'histoire du prince charmant on en a toutes rêvée, enfin nous les femmes. Toutes bercées à ces contes à dormir debout, des plus féministes au plus conventionnelles. Parfois, quelques une se sont rendues compte que le beau prince n'était pas aussi charmant que dans nos souvenirs d'enfants et c'est le drame. Quelle désillusion ! mais j'imagine que les hommes ont eux aussi une part de désillution quant à leurs rêves de mômes. Mais comme je suis du sexe faible, je m'en tiendrai à mes ressentis et à mes expériences. Ce sera bien assez, croyez moi ! 

Donc petiote née dans une famille somme toute conventionnelle, armée d'une solide éducation judéochrétienne et des frères et soeurs, j'ai choisi une voix bien classique, terre à terre avec les moyens du bord à cette période là, les sciences. Choix mûrement réfléchi dés l'adolescence avec la tête dure dont je fais preuve depuis ma naissance. Choix tenu pendant de très longues années avec quelques déviations histoire de voir si l'herbe est plus verte dans un côté des sciences ou pas. J'en ai gardé un caractère cartésien, prèt a disséquer avec méthode chaque situation. Le désenchantement du prince charmant ne s'est pas fait attendre et avant mes vingt ans, j'ai compris que les histoires pour enfants n'étaient pas transposables en version adulte. Je n'ai pas perdu de temps sur ce coup là ! Malgré tout, bon an, mal an, j'ai trouvé le moyen de construire comme une bonne petite fourmis, une vie bien rangée, bien structurée, semblable en bien des points à mes cousines fourmis. Et même à y trouver du contentement, insousciance de la jeunesse peut-être...peu importe.

Construction du nid, fécondation, naissance, éducation, que de belles perspectives qui n'ont duré que le temps qu'il fallait pour tout foutre en l'air. Oui, je suis du genre instable, je ne sais pas de qui je tiens cela...Mais le fait est là ! l'équilibre patiemment construit a été relativement facile à ébranler. Les raisons sont multiples, pas toujours avouables, ni honorables, mais c'est ainsi. La petite fourmis que j'étais a commencé par s'écarter du droit chemin indiqué par ses petites soeurs. Juste un petit peu, quelques chemins de traverse d'abord, puis de plus en loin pour s'apercevoir, qu'en se retournant, les autres ne sont plus là. C'est seule que j'ai continué, exploré d'autres mondes. Chouette...aventure quand tu nous tiens !

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4 janvier 2012

Mes amies les fourmis

Il y a quelques années, je faisais partie des petites fourmis bien élévées qui se pressaient de faire, comme toutes les autres petites fourmis, un monde organisé, structuré, sans se poser de question. Et à l'aube de mon demi siècle, me voilà coupée de la longue file de mes congénères. Point de salut sans ce lien ? peut-être, peut-être pas...

Incontestablement, à l'inverse des autres. Isolement choisi, découverte d'un monde à part, celui de l'isolement, du ralentissement, de la conscience de soi, des autres, observateur insatiable des faits et gestes d'une société en décomposition.

Malheur...pas de pessimisme ici. Juste des constatations en préambule pour planter le décor, alors en pagaille vlà à quoi ça ressemble 2012 sur la planète terre :

argent, magouilles, individualisme, sexe, environnement dégradé, population mondiale impressionnante, richesses, pauvretés, maladie, dons (rares), sourires (parfois), moral à zéro, AAA, Etats, grandes puissances, nucléaire, guerre, paix, faim, nourriture insuffisante, naissances, morts, vieillissement, pétrole, eau, affamés, indignés, foot et autres sports, culture, évolution, progression, Internet, technologie, émergence, virus, médias, politique, trusts, chomage, assistés, dépistés, gangs, futilité, concurrence, compétition, dopage, drogues, virtualité, jeux, proxénétisme, prostitution, pédophilie, déviance, naturel, décroissance, élections, dangers, religions, croyances, valeurs, dégradation, 4 ème âge, finances, taxes...

Comme on le voit, on peut décliner à l'infini un monde qui sursaute de plus en plus au gré de ses tempêtes internes. Comme un intestin qui n'en finirait pas de digérer...oui, 7 milliards d'êtres humains en 2012 ça commence à faire pour une seule et unique planète avec ces injustices, ses errances, ses incohérences. Ca c'était pour l'ordre mondial. A mon petit niveau, je pourrais reprendre la liste et la faire mienne à mon échelle. Je trouverais certainement des pistes communes (bon ok pas dans certains domaines, faut rien exagérer, je ne fais pas la guerre à mes voisins et je ne trouve rien de jouissif dans les déviances sexuelles...).

A quoi bon, on a tout cela en nous en ce début 2012. On nous a fait digérer tous ces faits au cours des années précédentes. Et on arrive là. Question existentielle...où va-t-on ? ou tout au moins, où vais-je ? je ne ferai pas le qui suis-je....mais presque et je ne parle pas de l'étagère (hu hu).

Le qui suis-je, j'ai une partie de réponse, une petite fourmis sortie du rang, qui flâne au gré des chemins empruntés.

Le où vais-je est plus compliqué à trouver. Dans le mur selon les Mayas, dans le mur inévitablement selon des petites fourmis amies ! bien ! ça reste bien pessimiste. Comme je ne sais pas où je vais (visiblement ici non plus), on va voir d'où je viens...peut-être que ça donnera une piste à suivre pour l'avenir, sait-on jamais !



4 janvier 2012

Le temps c'est de l'argent

Le temps c'est de l'argent paraît-il, moi de l'argent j'en ai peu, suffisamment cependant pour vivre mais du temps...ah en ce moment, du temps, j'en ai plus qu'il m'en faut. C'est un luxe en ce siècle de rapidité tous azimuts.

Oui, j'ai fait un drôle de choix qui m'amène à jouir d'un surplus de temps. C'en est presque irréel d'être à contretemps comme ça. Presque bizarre. Tant est si bien, que parfois, je me demande si la dépression ne va pas me sauter dessus comme ça...parce que trop de temps à ne rien faire : un comble ! Ne dit on pas que l'oisiveté est mère de tous les vices ? me voilà bien partie !

Pourtant il faut l'admettre, je suis oisive, c'est un joli mot, qui s'étale sur la langue, dans la bouche, il s'effiloche doucement et je m'en délecte. Une oisiveté imprévue se déguste encore plus intensément. Justement. Tout va plus vite, la vie s'accélère au fur et à mesure qu'on vieillit, et j'ai passé déjà un certain temps à courir sur la planète, alors ce moment de pause est comme qui dirait...inattendu, surprenant...

Il me faut l'apprivoiser, m'habituer à buller, à laisser les pensées envahir l'espace. Laisser celles-ci prendre le dessus de l'existence. Un luxe, un joli luxe que celui de pouvoir circonvolutionner à plein tube. Profitons en.

Pour cela, il faut trier, c'est un problème. Le cerveau est noyé de pensées, les unes s'enchaînent derrière les autres, à la vitesse grand V. Le tri n'est jamais facile pour ceux non habitués à ce genre d'exercice. J'ai su il y a longtemps éclaircir des parcelles, mais depuis tout c'est à nouveau entremêlé. Echeveau de pensées diverses et variées. Pas toutes intéressantes, avouables, raisonnées ou raisonnables...mais existantes.

Pourquoi donc mettre en mots toutes ces pensées à l'aube d'une fin du monde prédite par une civilisation éteinte ?  une énième errance comme des millions d'autres déjà dans le microcosme internet, une petite pierre inutile dans l'édifice de ce virtuel toujours plus présent.

Alors oui, j'ai du temps, en aurais-je encore longtemps...les mayas ne me disent rien là dessus dans l'oreillette ! quand même ils pourraient faire un effort !

Donc ce temps je vais l'utiliser pour circonvolutionner mes petites idées ici. A mon échelle ça ne devrait pas porter bien loin, ni même révolutionner les théories les plus sérieuses, mais surtout, surtout, j'utiliserai et chérirai cette belle oisiveté offerte !



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